Le laboratoire d'essais hyperbares du Centre de Bretagne (Unité RDT) gère et met en œuvre trois caissons haute pression de dimensions et performances différentes permettant la simulation de l'immersion par grande profondeur (10 000m / 1000 bars). Remplis d'eau douce, ils sont régulés en température pour réprésenter les conditions rencontrées en fond d'océan.
Ces moyens expérimentaux permettent de développer, qualifier et contrôler les engins et instruments déployés en mer à différents stades de développement (depuis la preuve de concept sur prototype jusqu’au contrôle de fonctionnement d’équipements standards avant mission).
Les caissons hyperbares permettent à la fois de tester des composants de systèmes sous-marins (câbles et connecteurs électriques, moteurs, caméras, hublots, matériaux de flottabilité…) et les prototypes de ces systèmes (ballasts de sous-marin, préleveur d’eau in-situ…). Les caissons sont équipés de capteurs et parfois de caméras pour vérifier la résistance, l’étanchéité, le bon fonctionnement (mouvement d’un bras robot, débit d’une pompe…) des équipements testés.
Les caissons hyperbares permettent d’homologuer suivant des procédures normées les équipements avant leur utilisation en mer. Ceci peut être utile pour assurer la sécurité du personnel lors du déploiement par un sous-marin habité (par exemple le Nautile) ou pour s’assurer du fonctionnement d’équipements de pointe nécessaires aux scientifiques (profileurs, observatoires de fond de mer…).
Pour répondre aux besoins d’études scientifiques (entre autres liées à l’évolution du climat), l’Ifremer déploie des capteurs (température, conductivité, gaz dissous…) aux fonds des océans ou sur des engins mobiles (profileurs, AUV, gliders…). Le fonctionnement de ces instruments peut être perturbé par la pression. Les caissons hyperbares permettent de vérifier leur fonctionnement en simulation d’immersion et ainsi de fiabiliser les données fournies aux chercheurs.
Le profileur Deep Arvor est un instrument sous-marin autonome qui mesure la température et la salinité des océans. Il réalise des cycles de 10 jours : il dérive à 1000 m pendant 9 jours, plonge à 2000 m, puis remonte en enregistrant des données tous les mètres jusqu'à la surface, où il les transmet par satellite avant de recommencer.
Le programme ARGO permet de suivre les changements climatiques en observant les océans de manière in-situ (avec des mesures temps réel). Dans ce programme, plus de 4000 flotteurs parcourent les océans en permanence pour remonter des données de températures/salinité. Des flotteurs sont actuellement testés pour aller jusqu'à 6000 m de profondeur.
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Test des profileurs Deep Arvor (instrument sous-marin autonome mesure la température et la salinité au cœur des océans) © Ifremer
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